Initié par Guillaume Chaix le rendez-vous ancestral de ce troisième samedi de mars me propulse vers un vieil ascendant, mon Sosa 6 210,  que je rencontre dans son époque, au cœur de son environnement … Au beau milieu du XVII^ème siècle, comme il se doit en ce jour de « généalogie-fiction »

Il sera également marchand de verrerie … Tout un programme

Retour en terre Mulhousienne

David Clade (ou Claude), fils de Jean et Anne La Hache serait né vers 1624 probablement à Badonviller, en Lorraine. il est l’arrière-grand-père de Jacob Wagner, mon RDVA Mulhousien.

Je le retrouve à Mulhouse, cité protestante, au jour de ses noces :

« C’est en effet dans la cité de Mulhouse que j’épouse celle qui sera mienne et mère de mes enfants … Le 12 janvier 1646 Maria Ryser me dit « oui » dans la paroisse allemande de sa ville de naissance … D’origine Suisse, de la ville de Bâles, ses parents sont installés à Mulhouse depuis 1605,  elle y est née, comme ses onze frères et sœurs. »

« Et c’est à partir de ton mariage que tu vas t’inscrire encore plus
dans la vie de la cité, Depuis le 21 janvier 1846, tu y es
 bourgeois-manant* reçu à la tribu des tailleurs* »

Après avoir convolé et afin de t’établir durablement à Mulhouse, tu devras obtenir de ta commune de naissance (ein geburtsbrieff) un certificat d’ingénuité (attestant la naissance légitime et l’extraction libre.) Ce document était exigé pour tout  étranger voulant se fixer à Mulhouse.

Maintenant bien établit dans Mulhouse, David va mener de front sa vie de boutonnier, d’époux et de père.

La Famille est installée près de la porte haute, comme je l’ai découvert au hasard de mes pérégrinations dans les vieux documents de Mulhouse :

Transcription :

Neuf mois après les noces, naissait le premier enfant du couple … Un garçon prénommé David, comme papa, venu au monde le 18 octobre 1646 … Huit autres naissances suivront jusqu’en 1661…Mon ascendante Anna Maria arriva 3^ème des enfants et fut baptisée le 7 octobre 1649 …
Le petit dernier sera pourvu du prénom de David, comme son frère ainé, décédé l’année précédente …

En cette année où les naissances se tarirent, David fut reçu à la tribu des Boulangers* le 10 novembre 1661… Rappelez-vous de la tribu des boulangers qui regroupait outre les boulangers, meuniers et aubergistes mais aussi les cordiers et les barbiers…. Les cordiers … Une activité que pratiquaient également les boutonniers.

« Et si tu me parlais du 13 décembre 1665 mon cher David »

« Ha, ce 13 décembre !! Je m’en souviens encore …
Me voilà fait Bourgeois-privilégié* … Une consécration pour l’étranger que j’étais en 1646, et une bonne nouvelle pour mes enfants qui pourront le devenir sans plus de formalité au jour de leurs mariages »

Et les mariages de ses enfants*, David y assistera … à tous … Les deux dernières épousailles de sa progéniture auront lieu quelques mois à peine avant sa disparition, respectivement les 30 janvier et 8 mai de l’an 1682 … Quand il s’éteindra, un an après son épouse, au crépuscule de cet été… David est inhumé à Mulhouse le 9 aout 1682. Source: Archives Municipales de Mulhouse, registre paroissial protestant, sépultures 1679-1795 p.8

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Le boutonnier

Celui qui fabrique ou vend des boutons… Knopfmacher

Être boutonnier est un long parcours : quatre ans d’apprentissage suivi de quatre autres années de compagnonnage.

Le boutonnier utilise des matières naturelles qu’il transforme en pions qui sont ensuite façonnés, percés et enfin polis avant d’être enjolivés :  peints, enrubannés, gravés, teints …

A la révolution, on dénombrait 582 boutonniers en France… Il en resterait deux aujourd’hui.

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Les « armes » des tribus

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A Mulhouse, il y a Bourgeois et bourgeois

• Les bourgeois privilégiés [Gefreyte] sont inscrits au livre de Bourgeoisie.

Cette dignité est octroyée par l’autorité à ceux qu’elle a choisie. Les bourgeois privilégiés possèdent des armoiries rappelant souvent l’origine de leur famille et qui deviennent héréditaires. Au début du XVII siècle, la bourgeoisie privilégiée domine l’hôtel de ville et ses membres se partagent la gestion des offices…

Ils avaient l’énorme privilège  de bénéficier du droit d’asile en leur cité même accusé d’homicide … Ils ne pouvaient être cités en justice ailleurs que dans Mulhouse. Leurs domiciles étaient sacrés et inviolables, on ne pouvait ni les y appréhender ni les faire prisonnier … Quels que soient les moyens employés par un bourgeois pour défendre son domicile -jusqu’au meurtre – il n’en devait compte ni au juge ni à personne.

• Les bourgeois-manants [Hintersässen] bénéficient d’une autorisation de séjour révocable.

Ils ne participent pas à la vie politique et leur statut est plus proche de celui des admis à protection, qui n’ont qu’un statut précaire, que de celui du bourgeois proprement dit.

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Mariage d’une des filles de David

Et « zut », ce n’est pas ma Sosa, mais sa sœur cadette … Pfff

Source : Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 1460-1914