PORTRAITS DE FEMMES

Episode 2

« La photo du mois » … Ce nouveau rendez-vous mensuel que je décline dans un premier temps en 6 épisodes … tous au fémininconsiste, le 10 de chaque mois, à publier et commenter une photo de famille

Le premier volet de cette nouvelle sage a mis à l’honneur ma « mémé Loulou », place maintenant à celle que j’ai connu sous le nom de « mémé Colombe » … Mon arrière-grand-mère maternelle, branche paternelle.

Adélaïde, Christiane, Marie Thérèse JACQUET ma Sosa 13 …
Photo 3 de ce kaléidoscope de femmes

Adélaïde, Christiane, Marie Thérèse JACQUET est mon arrière-grand-mère maternelle
je vous l’ai déjà présentée ici

Adélaïde, Christiane, Marie Thérèse Jacquet, plus connue sous le prénom de « Christiane »… « Mémé Colombe » pour moi , Mon arrière-grand-mère maternelle qui a épousé son cousin Pennequin est née le 1er juillet 1890 à Nancy, benjamine d’une fratrie de quatre. 

Fille légitime d’Alphonse JACQUET, comptable, et de Victorine PENNEQUIN, tailleuse en robe,  la jeunesse d’Adélaïde se déroule 34 rue des carmes à Nancy, sa ville de naissance… Sa grand-mère maternelle est déjà partie à sa naissance, mais son grand-père Pennequin est encore en vie.

C’est dans la cité de Stanislas qu’Adélaïde et sa fratrie vont grandir et aller à l’école … Les deux filles seront les premières mariées … Adélaïde pour sa part, sera la seule de la fratrie à épouser un « exilé de retour au pays » … Son amoureux, qui n’est autre que son cousin, avait dû, enfant, suivre ses parents dans le sud de la France … Il aura fallu qu’il quitte la cité phocéenne pour visiter sa tante Victorine à Nancy et faire la connaissance de sa cousine, dont il tombe follement amoureux…. Il a alors 20 ans, elle en a 15 … Il faudra patienter un peu … Il s’installe à Nancy, avec une de ses sœurs, et attend sagement que son amoureuse ait l’âge de convoler.

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Leur premier enfant, un fils [mon grand-père Henri] leur nait un an plus tard, à Nancy, le 31 juillet 1911 … Il sera suivi d’une petite fille…  

Alors que commençait pour le jeune couple une vie de famille avec la venue d’Henri et de Marie Thérèse, la Grande Guerre viendra modifier fondamentalement le tissu social de la France et impacter chaque aspect de la vie civile via l’implication accrue des femmes dans la main-d’œuvre. … Alphonse sera probablement appelé sous les drapeaux [je ne trouve rien concernant sa période militaire] et Adélaïde restera de fait certainement seule à élever leurs petits durant le conflit. … Participant – à sa façon– à cette période de tueries brutales.

En 1916, Adélaïde, Alphonse (probablement) et les enfants quittent Nancy pour l’Ile de France, et s’établissent à Colombe, [D’où le surnom de « mémé Colombe » ]. Alphonse y trouvera [pendant ou après la guerre] un emploi de garçon de café … Adélaïde s’occupe de son ménage et des petits.

Après-guerre, la vie reprendra son cours, à quatre autour de la table … Jusqu’à ce 7 aout où dans la demeure familiale, 18 ville Lefeuvre à Colombe, Alphonse s’éteindra, laissant Adélaïde veuve à l’été 43… Leurs enfants sont alors déjà mariés, parents et en proie à ce second conflit mondial que vit Adélaïde.

Adélaïde est décédée le 16 avril 1968 à l’hôpital de Neuilly-sur-Seine, à l’âge de 77 ans…Veuve depuis 25 ans …

Son acte de naissance a deux mentions en marge :
* celle de son mariage avec Alphonse,
* et celle de son décès

A son décès, j’avais 5 ans et une petite sœur de 2 ans… Nous sommes les deux seules arrière-petits-enfants que mémé Colombe ait connues … 2 sur 3 en ce qui concerne ma fratrie.

Je garde l’image assez confuse d’une maison au milieu d’un grand jardin, de bonbons emballés dans des papiers transparents de différentes couleur et d’une tortue … Etonnante mémoire qui n’aura conservé que ces seuls souvenirs, pour le moins anecdotiques

Ma mère était très proche de « mémé Colombe » sa grand-mère et elle lui garde encore aujourd’hui une grande tendresse, celle d’une présence affectueuse … Des souvenirs qui diffèrent totalement de ceux [dont je n’ai jamais soufflé mot] que m’a confiés sa bru, ma grand-mère paternelle.

Voici la photo du mois

Mémé Colombe, probablement déjà arrière-grand-mère
ou en passe de le devenir

Nous sommes vraisemblablement dans sa maison, c’est le début du déjeuner … Les bouteilles devant les convives appellent à l’apéritif, peut-être d’un repas de fête ou de famille… Mémé Colombe a dû passer du temps sous le « casque » pour donner à ses cheveux ce relief bouclé dont l’âge doit la priver au naturel…

Assise près de deux gros radiateurs, vêtue d’un chemisier à grand col, et couverte d’un gilet au ton rose pastel, ni collier ni boucles d’oreilles n’agrémentent la tenue d’Adélaïde qui se tient bien droite, un bras sur la table…

Rendez-vous le mois prochain
Pour l’épisode 3

mon AGM qui me tient dans ses bras

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