Deux entrées seulement dans mon arbre pour un 29 février
mon confiseur né le 28 février 1824 à 8 heure du soir et déclaré le 29 février par son père à la mairie de Nancy, à 11 heure du matin
Et un oncle paternel de mon fils, né un 29 février
Le petit Jacques Valdes-Lopez est né en Algérie, à SIDI BEL ABBES, département d’ORAN où son père, Jayme Pascual VALDES-MARTINEZ fils d’émigré Espagnol est forgeron en ce 29 février 1880 … La maman, Anna Maria LOPEZ-AMORICH est dite sans profession.
L’acte de naissance de Jacques est inscrit dans l’état civil aux ANOM sous le n°10 des naissances de cette année 1880.
Ce petit garçon, né un jour qui n’existe que tous les quatre ans, s’inscrit cinquième d’une fratrie de neuf :
- Anna Maria née à Sidi-Lhassen en 1870- décédée à Sidi-Lhassen en 1947
- Vicenta née à Sidi-Lhassen en 1871-décédée à Oran en 1946
- Mathilde Anathalie née à Sidi-Bel-Abbès en 1874- décédée à 7 ans à Sidi-Lhassen en 1881
- Antoinette née à Sidi-Bel-Abbès en 1877-décédée à Toulouse en 1965
- Jacques né le 29 février 1880 à Sidi-Lhassen
- Mathilde Anathalie née à Sidi-Lhassen en 1882- décédée à 2 ans en 1884
- Antoine né à Sidi-Lhassen en1885- décédé à 17 ans en 1902
- Joseph né à Sidi-Lhassen en 1887- marié en 1916
- Léonore née à Sidi-Lhassen en 1889 – mariée en 1916
De l’Espagne à l’Algérie … Petit retour en arrière
La grande majorité des exilés espagnols sont installés dans le département d’Oran où réside une forte communauté de la péninsule Ibérique…. C’est dans cette ville d’Oran que se sont établit les grands-parents de Jacques, espagnols originaires de la province d’Alicante.
La vie de colon fut sans doute très difficile, et ce ne sont que les générations nées sur le territoire algérien qui verront leurs sorts s’améliorer : « la population espagnole vit en général assez mal (…). Sa sobriété et sa grande ardeur au travail lui permet une épargne modeste; …modestie qui se retrouve dans la médiocrité du logement dont le quartier espagnol d’Oran donne une idée assez exacte. »
Les colons espagnols, arrivés après 1830 ne se sont pas toujours vu attribuer des terres à exploiter … Souvent, ils travaillaient au défrichage des concessions données aux exilés français … Mettant à leurs services, leur labeur et leur adaptabilité au climat rude qui fut une « découverte » pour les français, surtout ceux venant de Lorraine… Jayme VALDES devait être de ces espagnols qui travaillaient pour d’autres… Charron de profession, Jayme aura sans doute formé son fils ainé (le père de Jacques) … et épargner suffisamment pour que ses 4 enfants puissent s’établir plus confortablement.
Vers 1880, alors que le petit Jacques vient au monde, sa famille vit à Sidi-Lhassen à 140 km de la frontière marocaine et à moins de 100 km d’Oran.
Sidi Lhassen devenue commune de plein exercice par décret du 25 mars 1874, est agrandie l’année suivante et renommée Détrie par décret du 17 mai 1906.
Ci-contre, l’église de Sidi-Lhassen où probablement les enfants seront baptisés.
Lorsque Jacques arrive au foyer de ses parents, quatre autres enfants sont déjà présents, en ce compris la petite Mathilde Anathalie qui décèdera l’année suivante… Jacques est trop jeune pour s’en souvenir et trop jeune pour comprendre le chagrin de ses parents.
Il vivra une vie d’enfants d’émigrés, au cœur de l’Oranais,
dans le village espagnol de Sidi-Bel-Abbès
où son père sera tour à tour forgeron, charron et menuisier
Les naissances vont continuer et offrir à Jacques d’autres frères (2) et sœurs (2) dont sa cadette immédiate, une nouvelle petite Mathilde Anathalie, née en 1882 et décédée deux ans plus tard … Jacques a alors 4 ans, il comprend ce qu’est le chagrin et pleure sans doute sa petite sœur dont le prénom ne porte manifestement pas chance.
Lorsque Léonore, la benjamine de la famille nait le 3 juillet 1889, Jacques comme ses frères et sœurs est sans doute heureux d’accueillir un nouvel enfant dans la famille, même si la chambre devient encore plus petite, même si maman a encore moins de temps à consacrer à chacun de ses désormais sept enfants en vie …
Ni les parents de Jacques ni sa fratrie ne savent qu’en cette année de naissance, des larmes de décès d’enfant vont encore couler sur les joues …
NOEL 1889
Le petit Jacques va sur ses 10 ans
Se sera-t-il assis aux pieds du sapin avec ses frères et sœurs ?
Le 28 décembre, son père assisté d’un voisin se rend à la mairie pour déclarer le décès de son petit Jacques … La veille à 21h00 … Accident ?? Maladie ?? … La fratrie initialement de 9 est réduite à 6.
Un bien triste lendemain de Noel
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Mon fils descend de la seconde née du couple formé par les parents de Jacques
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« Pour aller plus loin »
Les dernières années des siècles ne sont pas bissextiles
En supprimant un 29 février toutes les 25 occurrences, on peut annuler le décalage observé avant la réforme grégorienne. En 2100, il n’y aura donc pas de 29 février…
Pour s’aligner au mieux sur le calendrier solaire, il ne faut supprimer que trois années bissextiles tous les 400 ans. D’où l’idée de conserver les 29 février des années divisibles par 400 … Voilà pourquoi l’année 2000 fut bissextile.
Les dictons et croyances du 29 février :
- Proverbes paysans :
«En l’année bissextile, garde du blé pour l’an qui suit.»
« L’année bissextile soyez fin, semez du chanvre au lieu du lin. » - En Ecosse, les superstitieux pensent qu’un enfant né le 29 février aura la poisse.
- En Grèce, se marier ce jour-là porterait malheur.
Pour aller plus loin que le 29 février
Il faut se rendre en Suède en l’an 1712 où le 30 février, jour « trissextile » a été utilisé une seule et unique fois dans l’Histoire :
La Suède, en 1711, décida de revenir au calendrier julien et pour ce faire ajouta deux jours intercalaires l’année suivante. C’est ainsi qu’en 1712, au mois de février dura donc trente jours.
Ce trentième jour du mois de février suédois de 1712 correspondit au 29 février du calendrier julien et au 11 mars du calendrier grégorien.
Source : Wikipédia
Joyeux bicentenaire à cet ancêtre