Rendez-vous avec … Les fils d’Isidore

Généalogie fiction, néanmoins basée sur les éléments en notre possession, les rendez-vous ancestraux, Initiés par Guillaume Chaix, nous invitent à rendre visite à nos ancêtres, dans leurs époques et cadres de vie … Et à papoter avec eux, ou conter leurs vies.

Albert et Charles

Les fils d’Isidore LEGROS

Isidore LEGROS est le père du mari de ma tante maternelle à la 4ème génération … Un lien bien ténu nous unit … S’il m’interpelle aujourd’hui, c’est sans doute parce que je m’étais penchée sur son benjamin, Charles, en octobre 2023 au cours d’un généathème.

Jacques Isidore LEGROS – tanneur- et Florestine Alexandrine SÉBOURGCOIS -journalière- , les parents de D’Isidore Ernest Auguste se sont mariés le 3 août 1846 à Fécamp … Le marié a perdu sa mère depuis dix ans et son père n’est pas en état d’intervenir à l’acte, ses grands-parents paternels et maternels sont également décédés … C’est donc un conseil de famille, représenté par un oncle paternel, qui donnera son consentement au mariage… La mariée est orpheline de père en ce jour de noce, sa mère aura donné le consentement requis

L’acte de mariage est signés par tous, excepté l’épouse qui déclare ne savoir

Le couple nouvellement formé s’installe dans sa vie maritale et fonde sa famille… Isidore Ernest Auguste, naitra à Fécamp, le 28 septembre 1847, premier d’une fratrie de huit qui tous verront le jour dans cette ville portuaire.

De la  jeunesse Isidore Ernest Auguste, je ne sais rien,
je le retrouve à Paris l’année de son mariage …

De cette union, naitront deux fils
Albert et Charles
Les fils d’Isidore

Albert, le fils ainé viendra au couple un an après les noces … Né le 6 mai 1876 à Paris où Isidore est maintenant boulanger et Madeleine « sans profession » … Le petit est venu au monde au domicile de ses parents, 102, boulevard de Courcelles à Paris … Deux ans plus tard, le couple toujours domicilié dans le même appartement, accueillera son second et dernier enfant … Un autre garçon, né le 8 mars 1878 et prénommé Charles.

C’est à Paris que les fils d’Isidore passeront leur enfance et leur jeunesse … Navigant de l’école à la boulangerie paternelle, probablement choyés par leur mère qui n’a pour seul horizon que son foyer, son époux et ses enfants.

Privilège d’aînesse ou inclinaison pour les études, Albert sera dentiste, tandis que Charles restera comme son père, dans les métier de bouche … Charcutier il sera.

Devançant l’année de son recrutement, Charles, le benjamin, s’engage pour quatre années …. Un an avant que son frère Albert ne soit recensé … Engagement qui dispense Albert pour cause de « frère au service ».

Nous sommes en 1896, Charles passera les quatre ans de son service en Algérie … Sans doute en rapportera t-il de bons souvenirs, racontant cette colonie avec enthousiasme à son ainé, que j’y retrouverai en 1909 pour son mariage.

De retour à la vie civile, Charles reprend son métier de charcutier à Paris où il convole le 7 décembre 1901 avec la jeune Louise, Lucie Hullard, ma tante, blanchisseuse, fille de mes Sosa 60 et 61…

En ce jour de noce, je ne sais si le frère ainé de Charles est présent (aucun des témoins n’est de la famille des mariés), Isidore aura donné son consentement et assiste à la cérémonie, tandis que Madelaine, la mère de Charles est dite « disparue » nul ne sachant si elle est en vie ou non. La jeune mariée est accompagnée de ses deux parents qui consentent l’un comme l’autre à l’union de leur fille.

En 1909, c’est au tour d’Albert de prendre épouse … Et c’est à Constantine, en Algérie, où il est installé depuis 1907, qu’il s’unit le 9 février avec Marie Hélène Adèle Mercadier, fille de colons d’origine Aveyronnaise … Aucun membre de la famille d’Albert n’est présent, ses deux parents sont dits « domiciliés à Paris ». Ceux de la mariée assistent leur fille … Parmi les témoins, du « beau monde 

A l’instar de son cadet, Albert commence sa vie conjugale.

Mission paternelle accomplie, ses fils ont l’un et l’autre un métier et une épouse … Isidore peut partir sereinement … Il rendra son dernier soupir quelques mois après le mariage de son fils Albert… A Paris le 19 juin 1909 … Aura-t-il connu sa seconde belle-fille ?

Son acte de décès  voit quatre mots rayés nuls, concernant son « veuvage » :

Dite « disparue » peut-être morte en 1901 au mariage de son benjamin Charles, prétendument domiciliée avec son époux Isidore à Paris en 1909 au mariage de son fils ainé Albert … Il semble qu’en réalité Madeleine soit retournée dans sa région natale … Loin de son époux, peut-être dans la maison paternelle…. Mésentente conjugale ??
Absente aux mariages de ses fils,
Déclarée décédée par les témoins au décès de son époux

Était elle maltraitée par son mari 
au point de ne donner aucune nouvelle à ses propres enfants ?

A Paris, Charles est charcutier employé aux Halles tandis qu’Albert exerce son métier de dentiste en Algérie, à Constantine…
Des vies sans doute ordinaires de couple, jusqu’à la première guerre mondiale où les hommes seront rappelés sous les drapeaux …

Des deux fils d’Isidore, un seul reviendra

Albert l’ainé des fils d’Isidore, fera la campagne d’Allemagne, en qualité de « dentiste militaire ». Il survivra à la grande guerre et sera décoré de la médaille commémorative.
Il finira ses jours dit-on en 1927 … J’avoue n’avoir pas poussé plus loin mes recherches pour ce collatéral de collatéral.

Charles, le benjamin, lui ne reviendra pas … Mort en service commandé  le 19 mars 1918 , alors qu’il sert dans le 19ème E.T.E.M en qualité de conducteur… Soldat aguerri par ses quatre années d’engagement militaire et par les trois dernières années de cette guerre meurtrière, il ne saura survivre à l’obus qui emporte sa vie… Et laisse Louise veuve de guerre.

Madeleine HOLENDER,
la mère de Charles et Albert, est-elle encore en vie ??
A-t-elle su le décès de son benjamin ??

Ici Versus généathème
Ou là, version BD

Je n’ai trouvé aucun descendant aux deux fils d’Isidore.

2 réflexions sur “Rendez-vous avec … Les fils d’Isidore

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