Ma Sosa de l’Épiphanie

L’Épiphanie, commémoration religieuse en hommage à l’arrivée des rois mages à Bethléem, est célébrée le 6 janvier, bien que le Vatican II ait décidé dans les années 60 de célébrer l’Épiphanie le premier dimanche de janvier.

Douze jours après sa naissance,
les trois Rois Mages arrivèrent dans l’étable
où était né Jésus afin de lui rendre hommage

Madelaine HOOG, ma Sosa 33 est née le jour de l’ Épiphanie,
le 6 janvier 1780

Madelaine est venue au monde presque un an jour pour jour après les épousailles de ses parents Henry HOOG -vigneron- et Thérèse Landwerle ont convolé le 25 janvier 1779 à Soultz-Haut-Rhin… Le mariage fut consommé et le 6 janvier de l’année suivante, leur premier enfant, la petite Madeleine arriva dans leur foyer … Elle sera suivi d’un frère, François Joseph en 1782.

Fille d’un modeste cultivateur-vigneron, Madeleine passera son enfance à travailler aux coté de sa mère … Lessive, couture, entretien du potager … La petite fille n’ira pas à l’école, trop occupée à apprendre sa future vie d’épouse … Elle se retrouvera seule femme à la maison à 14 ans … Suite au décès de sa mère, elle seule assurera le travail dévolu autrefois aux femmes dans le foyer de son père … S’occupant peu ou prou de son jeune frère qui lui apprend le métier de vigneron auprès de leur père.

Deux ans après le décès de sa maman, Madeleine reçoit sans doute de l’aide dans ses travaux ménagers, son père s’étant remarié … Elle a alors 16 ans, nous sommes en 1796.

Il lui faudra attendre onze longues années avant de rencontrer
celui qui sera son époux :

 « L’an 1807 le 15ème jour du mois de janvier devant nous François Joseph MEYER, maire de la ville de SOULTZ faisant les fonctions de l’officier public de l’Etat de cette ville, arrondissement de Colmar, département du Haut Rhin. Sur la maison commune de cette ville sont comparus Blaise MULLER né à Hartmannswiller le 19/06/1780, fils majeur de feu Jean MULLER et de feue  Marie Anne BLOSSER vivants conjoints domiciliés en cette commune de Hartmannswiller le dit Blaise MULLER domicilié depuis plusieurs années en la ville de Soultz, et entre Magdelaine HOOG née le 06/01/1780 audit SOULTZ fille majeure de feu Henry HOOG et de feue Thérèse LANDWERLE vivants conjoints domiciliés en cette ville ».

Les jeunes mariés sont orphelins tous les deux …. En ce jour de mariage, Blaise a ses frères  Joseph et Jean MULLER pour témoins …. Ceux de Madelaine ne sont pas des membres de sa famille, sa belle-mère encore en vie n’est pas présente, non plus que son frère.

Blaise a 27 ans, tout comme Madeleine …
 L’heure est venu de fonder une famille pour les jeunes époux

Deux petites filles naitront … qui ne vivront pas …  J’ai supposé que le décès prématuré des deux filles de Madeleine et Blaise est due à l’éruption du Tambora le 10 avril 1815 .. L’année 1816 et les deux suivantes furent de par cette catastrophe, quasiment privées de récoltes, et engendrèrent une effroyable période de famine et d’épidémies … Rose décéda le 20 janvier 1816 à l’âge de 9 ans et trois jours plus tard, le 23, ce fut au tour de Madeleine, 5 ans.
Un  fils viendra ensuite au couple formé par Madeleine et Blaise …  Maurice né en 1818 …  Le père de mon arrière-grand-père, et de six autres enfants.

Madeleine aura passé toute sa vie à Soultz-Haut-Rhin

Situé sur la route des vins et nichée aux pieds des Vosges à proximité de leur plus haut sommet, Soultz est mentionnée pour la première fois en 667. Son nom provient très certainement de « Sulza », qui évoque l’existence d’une source d’eau salée.

Grâce à la viticulture, cette cité a connu une Renaissance prospère aux XVIème et XVIIème siècles… A l’époque de Madeleine la ville comptait 4 500 gentilés contre + de 7 000 aujourd’hui …

Madeleine s’éteindra à 57 ans, le 19 mars 1837
Elle était veuve depuis six ans
et n’aura pas vécu assez longtemps pour connaitre ses sept petits-enfants
fruits de l’union de son unique fils survivant

…………

Et la galette des rois ??

Cette tradition  viendrait de l’époque romaine, en hommage aux Saturnales, des fêtes qui célébraient Saturne, le dieu du temps et le soleil. A ces occasions, un repas était partagé entre les maitres et les esclaves. On glissait alors une vraie fève (un haricot) dans un gâteau et celui qui tombait dessus devenait « Prince des Saturnales » passant d’esclave à roi … d’un jour.

Au Moyen-Âge, dit-on, celui qui trouvait la fève devait payer à l’assemblée une tournée générale. Pour éviter toute tricherie, le haricot aurait été remplacé par une fève en porcelaine… Que nul ne pouvait avaler. 

A la base, cette Galette des Rois était simplement faite à partir d’une pâte feuilletée bien dorée pendant la cuisson. Elle se dégustait avec de la confiture…
Dans le sud, c’est une brioche en forme de couronne dont on se régale … le dessus est parsemé de gros grains de sucre et de fruits confits.

Quant à la frangipane, on la devrait  dit-on au comte Cesare Frangipani, qui aurait donné la recette qui porte son nom à Catherine de Médicis… En guise de cadeau de mariage.

Je l’en remercie vivement ce comte Frangipani …
la galette à la frangipane …
Mmmm … Ma préférée

……….

Que vous ayez déjà commencé, que ce soit aujourd’hui, demain ou même tout le mois
Je vous souhaite une bonne dégustation de cette gourmandise de saison.

5 réflexions sur “Ma Sosa de l’Épiphanie

  1. Eh bien je me coucherai moins bête ce soir ; je viens d’aller chercher pourquoi donc tu évoquais une éruption volcanique dans un billet sur l’Epiphanie 😊

  2. Bonjour,

    peut-être quelques petites coquilles dans les dates du deuxième paragraphe ? (Henry et Thérèse se marient en 1799 et un an après, naît Madelaine, qui est sensée être née en 1780, et son frère naît en 1882, soit 100 ans après, oups).

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